Le Rouge et le Noir

GUY THOMAS CHANTÉ PAR ANDRÉ PRIETO

ILS EN PARLENT:

Heureux d’être ainsi à nouveau associé à l’oeuvre de Guy Thomas. J’avais une grande estime, une vive amitié et une admiration pour ses textes, pour la liberté incisive de sa poésie. Il reste pour moi profondément associé à Jean Ferrat avec qui il partageait cette conjugaison de fraternité, de désir, d’humour, d’éthique, de résistance, de révolte et d’amour. Mes voeux pour votre projet...
amicalement

Ernest PIGNON-ERNEST

12 textes de Guy THOMAS mis en musique par André PRIETO (+ le bruit des bottes : FERRAT/Guy THOMAS et Aquarelles : OLLIVIER - Guy THOMAS) Le CD est très réussi. Bravo André. Toute l'impertinence et la tendresse de Guy THOMAS... magnifiquement mises en musiques et chantées.

Pierre BRONDEL

Il est six heures du soir, on pose nos valises
et dans la boit' aux lettres voilà que l'on s'avise
qu'il est là, le CD de notre ami André,
qui chante Guy Thomas ! On l'écoute en entier !

On ouvre la pochette et l'on est médusé.
Toute son œuvre est là, mais juste en concentré,
ses bouquins, ses poèmes, ses amis, leurs dessins,
leurs photos, leurs p'its mots, des sacrés musiciens.

Comme par le passé l'aurait fait Guy Thomas
on ouvre ses oreilles et l'on ferme sa gueule.
Puis on reste scotché au fond de son fauteuil.
On se dit que c'est beau, on en reste baba.

Il aurait dit tout cru : « C'est pas des branquignolles.
T'as vu les musicos, t'entends l'orchestration ?
Ce mec a tout compris, vois l'interprétation !
Alors là j'en r'viens pas ! Ça chie pas dans la colle ! »

Puis vient le temps des larmes, il aurait aimé ça.
Son cœur aurait battu et, foi de Guy Thomas,
au milieu de la nuit, sur un bout de papier,
il aurait pris sa plume pour écrire à André !

Caroline DA SILVA-THOMAS

Guy THOMAS fut, entre autres, l'un des paroliers de Jean FERRAT.André PRIETO interprète ses chansons inédites. Et ça fait un album très intéressant,où la verve et l'engagement de Guy THOMAS se lit à chaque vers. C'est à lire et écouter sur Nos Enchanteurs, le Quotidien de la chanson.

Michel KEMPER

André PRIETO : les derniers vers de Guy THOMAS
Ce disque est une bonne surprise. Nous connaissons André PRIETO, d'abord connu comme repreneur de multiples artistes. Là, à deux titres près, c'est de l'inédit, des textes jamais interprétés, à tel point que c'est André PRIETO lui même qui les a musiqué.
Voici donc douze textes nouveaux de Guy THOMAS, décédé en Janvier 2020, poete qui fut l'un des paroliers de Jean FERRAT (également de Francesca SOLLEVILLE, Jean Marie VIVIER, James OLLIVIER, Claude ANTONINI et de quelques autres): il a ainsi écrit pour l'ermite d'Antraigues-sur-Volane tout l'album « Je ne suis qu'un cri » de 1985.
L'intéret de cet album est manifeste, les textes font revivre l'auteur dans sa poésie, sa truculence, ses engagements : « Je suis du coté des peuples qu'on opprime/ de ceux qui sont pillés par le grand patronnat... » Car la plume de Guy THOMAS, « stylet trempé dans le vinaigre », est acérée et sait etre redoutable (un de mes collègues journalistes en fit un jour l'experience qui, pour l'avoir énervé, fut cloué au pilori du poète par deux poèmes assassins).Elle est aussi jouissive pour qui sait apprecier les pleins et les déliés de ses superbes vers.
Ces textes, jamais publiés auparavant, sont aussi annonciateurs de la disparition du poete, la mort est là qui guette au coin. C'est particulièrement vrai dans « Un jour je dormirai » : « Je me reposerai d'un siècle d'insomnies/ comme Gaston Coutén dans son champ de naviots... » Rassurons nous, Thomas n'écrit pas que ça, mais aussi d'autres choses essentielles :  « Quand je suis étendu/ Reveur et pacifique (…) je penses à mon cul / Dans un monde érotique ». Futur mort mais pour toujours bon vivant !
Deux seules reprises : « Aquarelles », titre crée par James Ollivier, et « Le Bruit des bottes » dont le créateur (à savoir l'interprète initial) et compositeur fut Jean Ferrat. Et c'est plutot bien fait. Mais l'interet est presque autre : en ces temps où, de partout, droite extrème et extrème-droite se poussent du col, facistes, dictateurs, genocidaires et autocrates mettent le monde en coupe réglée il est utile de chanter plus que jamais cette chanson de 1998, prémonitoire : « C'est partout le bruit des bottes/ c'est partout l'ordre en kaki ! (…) On a beau me dire qu'en France , on peut dormir à l'abri/ Des Pinochet en puissance travaillent aussi du képi ».Une chanson qui, va savoir pourquoi, ne risque plus d'etre diffusée sur les ondes… Guy Thomas, qui avait de la suite dans les idées, insiste meme dans un de ces inédits, en l'occurrence la chanson-titre de cet album : « Un jour ils seront là, les vaillants lepénistes / Car nous n'aurons pas su t' éviter ce cadeau/ Tu vois t'avais raison, ma petite anarchiste/ Nous aurions du plus tot traquer l'Ordre Nouveau » .
On pourrait passer au crible tous les titres de cet album : ils sont tous dignes d'interet. Musiques plaisantes, poésie prenante -je n'ose dire essentielle-, ce disque peut sans mal entrer dans une discothèque soucieuse de pertinence, de qualité.

NOS ENCHANTEURS - Voir l'article

J'ai écouté ce CD et c'est vraiment tres chouette.Un tres bon travail.Bravo à toi et tous les musiciens et techniciens. Mon père aurait été tres heureux d'entendre ces belles mises en musique.

Annette THOMAS

Je suis très intéressée car vous me faites découvrir certaines chansons méconnues de la chanson française avec de belles mélodies et des textes porteurs de sens, avec de vrais messages. J'y suis sensible et je me réjouis de découvrir plus en détail ce beau projet musical de mise en musique de textes de Guy THOMAS.
Après une première écoute, mes préférences vont, pour diverses raisons, d'abord à la chanson "Les petites gens", ainsi que les titres "Le testament", "Chacun son camp", "A la nuit tombante", "Le rouge et le noir", "Les moments perdus" et "Crayon d'ardoise". J'ai beaucoup aimé la manière dont vous avez revisité "Le bruit des bottes" de Jean FERRAT. La reprise d'"Aquarelles" est elle aussi superbe, je suis contente de découvrir cette belle chanson et j'ai tout de suite reconnu la voix de Nat aux chœurs qu'on retrouve aussi sur d'autres morceaux comme en ouverture de "Les moments perdus" ou sur "La folie douce" ou sur "Un ciel de lit". On sent bien évidemment également la patte d'Eric dans la musique. Merci pour ce magnifique cadeau musical !
Je profite de ce message pour vous dire que j'aime beaucoup vos compositions, en tout cas les morceaux de votre composition que j'ai pu entendre et qui ont attiré mon attention comme "On a la chance", "C'est arrivé près de chez vous", "Mes origines je vous rejoins" pour ne citer que celles-ci.

Nathalie COULLOMB

C'est vraiment une belle initiative et surtout une belle preuve de confiance de la part de Mme THOMAS et ses enfants de t'avoir confiés ces merveilleux textes remplis de sensibilité, avec des mots simples et forts, et quel plaisir pour moi de découvrir un Poète disparu que je ne connaissait que par les textes mis en musique par Jean bien sûr et aussi par le livre « CHEVROTINES ET FOLIES DOUCES » que je me suis procurer par l'intermédiaire de Yves Sanarens.
C'était j'imagine un homme discret et humble et c'est certainement ce qui explique cette complicité avec Jean.
Quand à toi André c'est pareil, je découvre un merveilleux musicien et chanteur mais, ça je le savais déjà. J'aime tellement le timbre de ta voix qui transmet beaucoup l'émotion et où je ressent à quel point tu chantes en vivant les textes.
Ce CD est vraiment une belle réussite et le résultat d'un travail certainement long.
Comme je te l'ai dit, le fait de la pochette avec en priorité le visage de Mr Guy Tomas et toi légèrement en retrait est aussi de ta part une belle preuve d'humilité, tu as mérité de rejoindre les deux grands messieurs.
Je te quitte en espérant peut être nous rencontrer un jour...
Amitiés
Ps: Félicitations à toutes l'équipe qui à travaillé pour la réalisation de ce CD que je garde précieusement et MERCI aussi à la famille de Guy THOMAS

Dominique VERNAY

Il était une fois... non non non et re-non il ne s'agit pas d'une pauvre bergère découverte au détour d'un chemin par un beau prince juché sur un cheval blanc qui voyant la belle fut frappé par la flèche de Cupidon et suffisamment tourneboulé pour demander sa main et lui faire une flopée de petits garnements... bof c'est pas terrible comme fin!
Essayons autre chose : il était une fois... NON, il ne s'agit pas non plus du best seller de Stendhal "le rouge et le noir" narrant l'ascension d'un jeune ambitieux déterminé à s'élever au dessus de sa condition sociale en adoptant les codes subtils de la bourgeoisie, n'hésitant pas à mentir et à se faire passer pour ce qu'il n'est pas, histoire qui va se terminer fort mal pour son héros Julien!
En fait il s'agit bien d'une histoire de Rouge et de Noir mais une histoire si belle et si édifiante qu'il nous faut vous la narrer sans tarder... l'histoire d'une création artistique qui n'aurait jamais dû voir le jour mais qui par un incroyable hasard mettant en relation au détour d'un concert Caroline avec André, chanteur et admirateur d'un célèbre Jean lui même ami depuis longtemps d'un grand poète Guy...
Imaginons le pire: tout simplement l'absence de Caroline à ce concert, ou son absence d'émotion en écoutant la chaude voix d'André et alors ??? Aux oubliettes le rouge et le noir !
Ne dit-on pas que la chance s'attrape par les cheveux et bien ce jour là la chance était parée d'une magnifique chevelure ! Caroline Da Silva-Thomas, fille du grand poète Guy Thomas, lui même parolier et ami du célébrissime Jean Ferrat ayant commis tous deux un album "Je ne suis qu'un cri" consacré double disque d'or et disque de platine et André Prieto (grand interprète de jean Ferrat et de chanteurs ayant des choses intelligents à dire) dont la chaude voix dans ce fameux concert avait charmé les oreilles de Caroline qui n'hésitant pas à se présenter à lui pour faire connaissance et sympathiser au point de lui faire confiance en lui envoyant des poèmes inédits de son père Guy Thomas pour en choisir, les mettre en musique et les interpréter... et c'est ainsi que naquit après 9 mois de gestation le plus beau des bébés, à savoir l'album qui n'aurait jamais dû voir le jour "LE ROUGE ET LE NOIR".
Cet album si tu ne veux pas mourir idiot il te faut sans tarder le découvrir.
Je t'imagine "A la nuit tombante" au "5e étage blues" de ton appartement, admirant "le ciel de lit" "un crayon d'ardoise" en main pour versifier "à tes moments perdus" sur "la folie douce" "des petites gens" devenus sourds "au bruit des bottes" qui s'acheminent dans le lointain obligeant à se dire "chacun son camp", le soleil couchant au loin a des reflets de "cheveux roux" faisant penser à une douce "aquarelle" de Marie Laurencin, et toi qui aime tant la Vie, toi le sempiternel insomniaque, toi qui se dit "qu'un jour je dormirai" pour toujours, tu as qu'une envie: léguer à cette pauvre humanité à la dérive "un testament" offrant un monde tissé d'Amour, de Liberté, de Fraternité, de Solidarité, de Sororité, d'un monde parfait sans Dieu ni Maître, d'un monde en "Rouge et Noir", Rouge pour le sang de la Vie et Noir pour la Mort indissociable de la Vie .

Michèle CAMILLE, Journaliste à la Tribune Montélimar

Il faut reconnaître que l'humour ravageur de Guy THOMAS apporte du baume au cœur. Et la résistance est dans chaque ligne, dans chaque vers pour nous dire : attention ne vous laissez pas faire, ne vous laissez pas berner par tous ces beaux parleurs ! Et là on reprend espoir car ce matraquage médiatique finit par obscurcir la tête des plus méfiants.
J'adore son impertinence, sa fière insolence. Il fait rire en démasquant l'imposture tout comme Molière l'a fait au 17e siècle sous le règne absolu du roi soleil. Les dévots sont une mine d'or pour lui, les « tartuffes » n'ont qu'à bien se tenir. Il leur envoie des missiles plein de belles senteurs. Il a vraiment l'esprit Charlie hebdo, l'esprit potache, l'esprit rebelle, l'esprit libre. Il ne s'interdit rien, ne se censure jamais, mais il le fait non pas de façon grossière, mais comme un gentleman.

Malheureusement la chanson n'est plus vraiment aux chansons à textes intelligents. La génération montante est plus rap et slam que FERRAT ou BRASSENS, mais bon, je ne vais pas jouer l'air de c'était mieux avant... ça donne des rides ! Le rap hurle souvent des paroles de rebellion, de révolte, mais c'est d'une telle agressivité, d'une telle violence que je m'en détourne. Je préférerai toujours les rebels élégants, les Arsène Lupin à l'humour abrasif qui travaillent en douceur au pied de biche, qui ne détroussent que les riches et les malfaisants.

Michèle CAMILLE

Ce CD est une mine de pépites.
Guy Thomas, jusqu'à la fin n'a jamais déserté son idéal.
Votre voix André sur des textes profonds, troublants de vérité... La puissance, la justesse, simple et criante des mots sont un merveilleux véhicule pour transmettre des émotions.
Votre composition musicale et votre interprétation aiguisent tous les sentiments sublimant à souhait l'œuvre de Guy Thomas. Le temps s'arrête... Juste se laisser emporter par ses émotions.
À écouter absolument. Du grand art !

Rosalie LIA

En préambule je dirais que c'est à peine croyable combien de coïncidences heureuses ont dû se conjuguer pour arriver à la création de ce magnifique CD. Michèle Camille nous en a raconté l'histoire digne d'un conte de fées. Car comment ce CD aurait-il pu naître si les fées ne s'y étaient pas penchées dessus... Et elles ont dû y rester un long moment. À écouter cet album en boucle, je n'ai pu trouver de préférence pour un titre. J'ai voulu mettre mon ressenti sur certaines chansons. Toutes auraient mérité une approche privilégiée.
Le bruit des bottes : Une œuvre forte de Romain Weintzem sur la montée de l'extrémisme et Jean Ferrat s'est servi de ce titre pour dénoncer le fascisme. Dés l'introduction vous restituez bien le climat anxiogène car le bruit des bottes faisaient présager le pire.
Le ciel de lit : Une belle musique lascive accompagne l'attente impatiente de l'amour. Merci André pour ce moment de nostalgie, de plaisir même, et bien sûr la gratitude de m'avoir fait connaître Guy Thomas, compositeur exceptionnel qui m'émerveille à chacune de vos interprétations.
Le rouge et le noir : Avec cette mélodie où Guy Thomas évoque sa mort, vous le faites revivre avec une telle intensité qu'à la fin on en est tout retourné, transporté dans une autre dimension. Une pépite qui mériterait de figurer au panthéon des plus belles chansons.
Crayon d'ardoise : Un grand plaisir André à vous écouter chanter, sur un tempo entraînant, les souvenirs de Guy Thomas au temps de la communale. Mais quel surnom improbable il donna à cet amour de petite fille qui fut son amour d'écolier.
La folie douce : Cette musique nous entraîne dans cette folie douce, où l'on ne peut qu'adhérer, tant on est séduit par ce qu'elle nous propose. Croquer la vie à pleines dents, comme si on mordait dans un fruit juteux, c'est un peu ce que l'on ressent en vous écoutant.
Aquarelles : Votre brillante interprétation nous porte directement dans le silence de ce désert Saharien, et on en ressent l'atmosphère extrêmement chaude et sèche... Et puis... vient la vie ! Oui la pluie c'est la vie. La métaphore est parfaite.
Le testament : Cette ambiance Polynésienne née de l'ukulélé sied tout à fait à ce testament que nous laisse Guy Thomas. Et votre interprétation restitue à merveille sa façon comique de dispatcher ses biens, sans se départir de son humour toujours chevillé au corps.
Tes cheveux roux, À la nuit tombante, Un jour je dormirai, Les petites gens, 5e Etage Blues, Les moments perdu, autant de pépites qui, comme des petits films donnent vie à cet album. On ne se lasse pas de ces compositions et de vos interprétations.
Guy THOMAS, c'est indéniable, a marqué son époque. Pour notre plus grand plaisir. Il voulait être immortel, il l'est devenu grâce à ses poèmes. Et cette rencontre est une vraie réussite.

Dominique MALLIMO